Est-il vrai que certains préfèrent dormir tôt et d’autres plus tard ? Tout à fait. Certains dorment tôt, et sont plutôt du "matin", d'autres sont plus en forme le soir, et préfèrent s'endormir tard. Quelle en est la raison ? C'est une simple question de déterminisme génétique. Aucune responsabilité donc pour les dormeurs tardifs, souvent stigmatisés par notre mode de vie.
Qu'est-ce qui explique cette différence ? Tout dépend de notre horloge interne. Si elle est "calée" sur une durée journalière courte - moins de 24 heures par ex. -, on aura tendance à s'endormir tôt, et se sentir en forme le matin. Si au contraire elle est calée sur une durée journalière plus longue - 24H30 par ex.-, on aura tendance à avoir une "phase retardée", avec un pic de forme le soir et une envie de se coucher plus tard. Un enjeu social Ces derniers sont pénalisés par notre rythme de vie, qui impose un début d’activité, à l'école ou au travail, tôt dans la journée.
Nous sommes par ailleurs inconsciemment imprégnés du culte du lever tôt : "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt". On peut pourtant tout à fait briller en ayant une activité le soir... Un impact particulier sur nos adolescents
Nous avons vu que chez les adolescents, les bouleversements hormonaux sont en partie responsables d'un retard de phase important. Ce phènomène est tout à fait physiologique. Et on constate que nos chers bambins, qui s'endormaient sans problème à 21 ou 22 h il y a encore peu, veulent se coucher maintenant à 23 heures au mieux ! Evidemment, ils ont également besoin de se lever plus tard pour ne pas être en dette de sommeil. Rappelons qu'à 14 ans, environ 9 heures de sommeil sont encore nécessaires chaque nuit. Cela explique pourquoi 80 % de nos adolescents sont en dette de sommeil chronique.
Ils nécessiteraient ainsi que leurs cours démarrent plus tard. Des études réalisées dans plusieurs collèges américains ont montré une amélioration de l’attention en cours, des résultats scolaires, ainsi que de la vigilance sur le chemin de l’école, et une diminution de la mortalité routière sur le trajet domicile-école... |