Comprendre mon rapport de Polygraphie

J’ai fait un examen toute une nuit (avec une canule dans le nez et des fils partout...), à la suite duquel mon médecin me dit : « Vous faites de l’apnée du sommeil. »

A l’occasion d’une consultation, votre médecin a suspecté une apnée du sommeil, qu’il a voulu confirmer par un examen nocturne, une polygraphie ou une polysomnographie. Le rapport est complexe, mais permet de connaître précisément votre apnée. C’est ce que nous allons voir, en découvrant les 3 indicateurs clés du rapport de polygraphie. 

L’IAH 

C’est l’Index d’Apnées-Hypopnées (IAH)

La nuit, votre canule nasale a permis de déterminer le nombre de fois où votre respiration a diminué fortement (hypopnées), voire s’est arrêtée totalement (apnées). 

Cela donne un nombre total d’évènements respiratoires, que l’on divise par le temps passé à dormir.

Et on obtient l’IAH, qui donne le nombre d’apnées et hypopnées / heure de sommeil.

On peut ainsi savoir si votre apnée est légère, modérée ou sévère.

Note : les apnées obstructives et centrales sont différenciées. Cela permet de savoir quelle est l’origine de vos arrêts respiratoires, obstructifs ou centraux, et de proposer le traitement adapté. 

Comment l’appareil le sait-il ? Grâce aux sangles posées sur la poitrine et l’abdomen : si les sangles restent en mouvement lors d’une apnée, elle est obstructive ; si elles restent inertes, l’apnée est centrale !

La position

Grâce à un capteur de position, le polygraphe ou le polysomnographe est capable de déterminer comment vous dormez : sur le dos, sur le côté, sur le ventre, de même si vous êtes assis ou levé. Cela permet de savoir s’il y a une position dans laquelle les apnées apparaissent plus souvent. 

Un exemple : les apnées surviennent surtout en décubitus dorsal. Votre médecin peut vous conseiller (en plus de votre PPC s’il le juge nécessaire) d’essayer de dormir sur le côté, pour vous aider à diminuer sensiblement le nombre d’évènements. 

La saturation (en Oxygène)

Elle reflète le taux d’oxygène dans votre sang. A l’occasion d’une apnée ou d’une hypopnée, le taux d’oxygène dans le sang peut diminuer, ce qui est néfaste pour l’organisme, pour le cœur et le cerveau en particulier. Le capteur placé à votre doigt mesure son évolution. 

La saturation du sang en oxygène doit être située idéalement entre 95 et 100%, et ne pas descendre en-dessous de 90%. 

Votre rapport mentionne le nombre de désaturations : ce sont des baisses brusques du taux d’oxygène, de 3 % minimum, en quelques secondes. Si le nombre de désaturations par heure de sommeil est important, cela peut avoir des conséquences sur votre santé à long terme. Le médecin en tiendra compte pour le choix de votre traitement.

Grâce à ces 3 éléments-clé, votre médecin peut déterminer le type d’apnée dont vous souffrez, la sévérité de votre SAS, et vous proposer le traitement le plus adapté, pour améliorer votre quotidien, mais aussi préserver votre capital santé.